FestivalLa vie de ma mèredimanche 12 octobre 2025 à 11:00

Séance suivie d'une rencontre avec Olivia Desmazières, vivant avec un trouble bipolaire
Dans le cadre du Festival Cinéma à la folie
Nouveaux regards sur la santé mentale
Entrée libre sur inscription via le lien ci-dessous
https://www.cinema-a-la-folie.fr/calendrier/nancy/
Trentenaire et fleuriste à succès, Pierre voit sa vie basculer lorsque sa mère,Judith, fantasque et excessive, diagnostiquée bipolaire, débarque dans sa vie – alors qu’ils ne se sont pas vus depuis plus de deux ans – après s’être échappée de sa maison de repos. Pierre n ’a alors qu’une idée en tête: reprendre le cours normal de sa vie. Mais rien ne se passe comme prévu. Leurs retrouvailles, aussi inattendues qu’explosives, vont transformer Pierre et Judith à jamais.
Le film s’appuie sur une partie de mon histoire familiale [...]. J’avais envie d’apporter un témoignage et de m’adresser aux accompagnants, ceux qui souffrent dans l’ombre et qui, souvent, ont honte. Mon souhait était aussi de libérer une parole autour de la santé mentale [...]. Judith est bipolaire, ce qu’on appelait avant être maniaco-dépressif. [...] C’est un trouble qui a plusieurs degrés de gravité ; l’étape la plus importante, c’est sans doute de la diagnostiquer. [...] À travers le personnage de Judith, je raconte ce qu’est cette maladie
[...]. Au contact d’un proche malade, l’entourage développe une forme d’hypervigilance. [...] J’ai fait dire à Judith une phrase qui est très importante pour moi : «Je ne fais pas exprès d’être comme ça.» Car c’est vrai. Ce n’est pas un caprice, une lubie, un plaisir. Les personnes qui souffrent de bipolarité sont dans une souffrance réelle. Ce que j’aimerais au plus profond de moi, c’est que le film libère une parole, qu’il permette d’assainir les relations entre souffrants et aidants. Julien Carpentier
«Une comédie d’aujourd’hui [...] qu’un coup de téléphone fait basculer du côté de John
Cassavetes. [...] Cette comédie dramatique touchante balance entre des moments de honte
parce que “Maman est folle” et d’autres, lumineux. Car elle est émouvante, Judith, quand elle est fière d’avoir été “sage” ; drôle aussi quand elle encourage son fils à se décoincer. Pour une telle partition à deux voix, il fallait des interprètes en osmose totale: face à Agnès Jaoui, impératrice de l’excès, blessante et blessée, William Lebghil, habituellement lunaire, trouve son grand rôle de la maturité: chacun de ses regards est un sommet d’amour filial empêchépuis assumé.» Guillemette Odicino, Télérama, 6 mars 2024