Cameo Nancy

Festival
La machine à écrire et autres sources de tracas
vendredi 10 octobre 2025 à 20:00

La machine à écrire et autres sources de tracas

En présence de Nicolas Philibert, réalisateur,

et David Masson, psychiatre et responsable médical du centre de réhabilitation psychosociale CURE Grand-Est Lorraine. 
Il est l'auteur de Santé mentale, ce que peut vraiment la psychiatrie ( éd. du Détour)

Dans le cadre du Festival Cinéma à la folie

Nouveaux regards sur la santé mentale

Entrée libre sur inscription via le lien ci-dessous

https://www.cinema-a-la-folie.fr/calendrier/nancy/  

«Restaurer les âmes, réparer les objets.» Dernier volet du triptyque consacré aux soins en psychiatrie et initié avec Sur l’Adamant (2023) puis Averroès & Rosa Parks (2024), le film poursuit sa plongée au sein du pôle psychiatrique de Paris Centre. Ici, le cinéaste accompagne des soignants bricoleurs au domicile de quelques patients soudain confrontés à un problème domestique, un appareil en panne ou autres soucis très concrets de la vie quotidienne.

Ces personnes, pour la plupart, peinent à habiter leur propre corps, et donc aussi à habiter des espaces. [...] Notre psychiatrie est à contre-courant des protocoles. C’est une psychiatrie pragmatique et subtile qui aide concrètement, mine de rien, à recréer un peu de familiarité,  peut-être à rendre le monde un peu plus habitable. [...] C’est de la réanimation, de la réparation, de la restauration parfois, bref du bricolage, dans ce souci des choses et cette attention pratique aux autres. Linda De Zitter, psychologue clinicienne et psychanalyste, février 2024

Les soignants se déplacent chez les patients [...] mais on ne vient pas en tant qu’ergothérapeute ou infirmier. Pour les patients, il y a quelque chose de moins stigmatisant. On n’arrive pas chez eux en blouse blanche mais avec une mallette à outils. [...] Les relations soignants-soignés s’en trouvent modifiées. Jérôme D., adhérent à l’association d’entraide à la santé mentale L’Embarcadère, avril 2024

«Avec son nouveau film, Nicolas Philibert conclut de façon bouleversante son triptyque sur la psychiatrie. [...] Dans La Machine à écrire et autres sources de tracas, [Nicolas] Philibert s’intéresse à la vie quotidienne, aux “tracas” [...] que sont les objets, les machines, [...] quand ceux-ci tombent en panne et qu’ils bouleversent sans le vouloir la vie [...] souvent très réglée, ritualisée, organisée obsessionnellement, par les personnes souffrant de maladies psychiatriques [...]. Voilà à quoi fait penser ce magnifique dernier volet [...]: l’autre peut être un ennemi, certes, mais il peut aussi être [une] énorme bouée de sauvetage, qui vous sauve avec des mots, des sourires, des blagues, des bêtises, par sa seule présence. [...] Au terme de cette trilogie, sans doute faudrait-il rappeler que la psychiatrie va très mal en France depuis des décennies, qu’elle manque considérablement de moyens, et que c’est une catastrophe parce qu’il y a de plus en plus de malades dans nos sociétés avancées.» Jean Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, 16 avril 2024

© 2025 Cameo Nancy