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Chroniques de Téhéran

"Avec tact et doigté, le film aborde le sujet, ô combien sensible, de la relation des Iraniens aux autorités et à l’ordre établi." - Avoir Alire


Un père déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un homme vient retirer son permis de conduire. Un chômeur répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien.

Nous le savons, malheureusement : réaliser un film en Iran n'est pas chose aisée. Les cinéastes doivent donc trouver toutes sortes de stratagèmes pour contourner les autorisations de tournages, nécessitant souvent attente interminable et adaptations difficilement acceptables. Dans la lignée de leurs aînés Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, Ali Asgari et Alireza Khatami ont mis en place un dispositif leur permettant d'une part de tourner dans des délais très courts et avec un budget restreint, et d'autre part de décomposer leur film en séquences distinctes pouvant être assimilées à des courts-métrages, moins surveillés. Chroniques de Téhéran est ainsi l'assemblage de neuf vignettes, neuf situations de la vie quotidienne de citoyens ordinaires, confrontés à l'arbitraire de l'administration, aux injonctions de la loi mais aussi de la morale et de la religion. Une caméra fixe, un protagoniste au premier plan et son interlocuteur hors-champs : cela pourrait paraître rigide mais la finesse de l'écriture transforme la banalité de ces situations en saynètes tour à tour absurdes, tragicomiques, violentes et surréalistes. Derrière la malicieuse simplicité de son approche, Chroniques de Téhéran dresse un portrait réjouissant et percutant d'un pays et de ses contradictions.

Bande-annonce

Presse

  • La simplicité du processus porte ses fruits au prix d'une écriture et d'une interprétation au cordeau.

  • Les réalisateurs dénonçent l'absurdité du système iranien à travers des saynètes de qualité inégale, mais les meilleurs se distinguent par leur comique grinçant.

  • Comment faire de l’humour avec des sujets d’une actualité grave et brûlante ? C’est ce que les deux réalisateurs parviennent à faire grâce à des sketches réalisés avec tact et subtilité.

  • Accentuant la dérive absurde de chaque situation, la fixité de la caméra épouse plutôt habilement celle des institutions.

  • Un film à sketches d'une formidable puissance.

Générique

  • Réalisateurs

    Ali Asgari et Alireza Khatami

  • Scénaristes

    Ali Asgari et Alireza Khatami

  • Durée

    1h17

  • Pays

    Iran

  • Titre original

    Ayeh haye zamini

  • Date de sortie

    13 mars 2024

  • Distributeur

    ARP Sélection


Filmographie